Râpe à tabac

Précisions

Râpe complète, à décor d'un pape lisant la bible et portant l'inscription Saint Pierre. Déversoir en forme de coeur. Probablement Bretagne. Buis. Epoque XVIIIème. Fente dans le bois et ancienne restauration sur le côté gauche.

La râpe à tabac fait partie intégrante du nécessaire du priseur respectable et ceci, dès le XVIIème siècle. Objet de luxe et raffiné, le tabac reste jusqu’au XVIIIème siècle le privilège des classes aisées. Priser le tabac, c’est le consommer par inhalation ou vulgairement, le "sniffer". La râpe à tabac sert à réduire le tabac en poudre. Il était autrefois conditionné en carottes. C’est de là que vient l'enseigne rouge qui indique les bureaux de tabac aujourd'hui. Le tabac râpé est relativement cher, il est donc plus économique de le râper soi-même. Il est réalisé en diverses matières nobles : buis, ivoire, noyer, laiton, corne, céramique. Le registre des décors est aussi vaste que le nombre des priseurs. Il est souvent sculpté, éventuellement marqueté, plus rarement peint ou décoré en Vernis Martin. Une râpe à tabac mesure entre 13 et 20 cm de longueur. Au delà de cette mesure, il ne s’agit plus d’une râpe qui se glissait dans la poche mais d’une râpe à tabac de table, qui avait sa place sur la table du fumoir, par exemple. VENDU